Le blog Savio
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« Chez nous, on dîne tous les soirs à 19h30. Ensuite, Lucas joue tranquillement avec son frère, puis a son moment de lecture dans sa chambre. Mais il suffit que le repas soit décalé d’une demi-heure et le temps de jeu raccourci pour que le rituel du coucher soit plus difficile à gérer, raconte Cécile, Maman de 2 garçons de 7 et 10 ans.

Un grain de sable suffit à perturber le bon déroulé de notre routine du soir. »

1. Routine ou rituel ?

On confond souvent les deux. 

Et pour cause les deux termes renvoient à un concept assez proche. 

La routine correspond à une série d’événements rythmés et bien définis : manger, se doucher, jouer, se détendre, dormir…

La routine peut être quotidienne. Elle est alors construite autour d’un ordre bien défini de tâches rythmées par les différents moments de la journée. L’enfant va suivre le matin et le soir le même scénario.

En rentrant de l’école, on se lave les mains, on prend un goûter, on se met aux devoirs, on joue, on dîne, on se brosse les dents, on se couche. Cette routine quotidienne se termine par le rituel du coucher.

Mais la routine peut tout à fait être mise en place au niveau hebdomadaire. Tous les mercredis, Sophie va à son cours de violon. Tous les mardis soirs, c’est Mamie qui va chercher Léo à l’école. Tous les samedis matins, Lucas fait 20 min d’activités ludiques de français sur Savio.

Le rituel, quant à lui, ne relève pas vraiment de l’ordre de l’organisation d’une journée. Certes, un rituel est une habitude qui a lieu au même moment de la journée et de la même manière. Mais son objectif est un peu différent. Le rituel a une dimension plus affective auprès des enfants.
Par exemple, dans certaines familles, le goûter est un rituel, c’est un moment important pour se retrouver, se détendre et raconter sa journée après l’école. Dans d’autres familles, c’est le moment du coucher qui est un rituel important, dans la routine du soir.  

2. Quels avantages ?

Ce cadre codifié permet aux enfants de se sentir en sécurité, car il réduit l’incertitude et les surprises du quotidien.

Une routine régulière au coucher, incluant des moments de lecture partagée, de câlins, de relaxation, aide les enfants à se préparer sereinement pour la nuit. Ce rituel renforce le sentiment de sécurité et rassure l’enfant.

Les routines de fin de journée telles que mettre la table, débarrasser la table, ranger les jouets deviennent des automatismes qui favorisent l’autonomie.
Ces pratiques, introduites progressivement, permettent aux enfants de développer des compétences de gestion du temps et de responsabilité.
Les routines favorisent également la création de repères dans l’esprit de l’enfant. Plus l’enfant sera imprégné de ces récurrences, plus il saura comment se déroule sa journée. Il anticipera également plus facilement les événements.

Ainsi, une routine de devoirs clairement définie et explicitée auprès de l’enfant lui permettra de développer des compétences d’organisation.
Chez Stella L, qui vit au Japon, l’apprentissage du français est en plus de l’école japonaise. « Ma fille utilise Savio 1 à 2 fois/semaine, le mercredi et le week-end. C’est elle qui choisit la durée, souvent elle fait 2 ou 3 défis. »

La routine permet de répartir les apprentissages dans la semaine, ce qui est la règle d’or des apprentissages. Stanislas Dehaene*, neuroscientifique, le rappelle : « la règle est simple, et tous les musiciens la connaissent : mieux vaut quinze minutes de travail tous les jours de la semaine que deux heures concentrées en une seule journée ».

Ainsi, les routines fournissent la structure nécessaire pour une gestion efficace du temps et des tâches, tandis que les rituels apportent un réconfort affectif.

3. Des routines simples et ludiques, adaptées au développement de l’enfant

Les routines doivent bien entendu être adaptées à l’âge de l’enfant.

Pour les enfants de 7 à 12 ans, cela peut inclure des responsabilités comme préparer leur cartable pour l’école, ranger leurs vêtements, ranger leur chambre, gérer leurs devoirs à des heures fixes, réviser le français en s’amusant avec Savio de façon autonome.

Dans tous les cas, les routines sont à essayer, pour trouver celles qui correspondront le mieux à votre enfant et à votre mode éducatif.

N’oubliez pas de ne pas surcharger les journées de vos enfants. Laissez-leur la possibilité de ne rien faire.

L’ennui stimule l’imagination et la créativité !

Dominique Barrallon
Enseignante certifiée

* Stanislas Dehaene est titulaire de la chair de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France et Président du Conseil scientifique de l’Éducation nationale, auteur de  « Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines » (O. Jacob, 2018).
Nous vous recommandons la lecture de son article sur les grands principes de l’apprentissage.

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